Les 3 piliers de la QVT :
espace de travail, reconnaissance et confiance

Les 3 piliers de la qualité de vie au travail

Selon l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), il existe six champs d’actions sur lesquels agir pour améliorer la qualité de vie au travail (QVT) : 

  • le management participatif, 
  • les relations au travail, 
  • le contenu et l’organisation du travail, 
  • la santé et les conditions de travail 
  • l’égalité professionnelle, 
  • les compétences et les parcours. 

On pourrait dégager ainsi trois grands thèmes : l’environnement de travail, la reconnaissance et le développement de la confiance en entreprise. 

Le temps où améliorer le bien-être au travail se limitait à installer un baby-foot dans la salle de pause et organiser un petit déjeuner une fois par semaine semble bien révolu. Explications. 

Sur site ou à distance, aménagez un cadre de travail agréable pour vos collaborateurs 
 
Avant d’aborder l’aspect psychologique du bien-être au travail, attardons-nous sur les besoins primordiaux des salariés. En effet, pour se sentir bien, il est nécessaire de leur proposer un cadre agréable dans lequel exercer leurs tâches. 
A n’en pas douter, l’aménagement des locaux se révèle un élément important aux yeux des collaborateurs. On se souvient qu’en 2016, une étude menée auprès de 2 000 salariés britanniques, montrait déjà leur fort intérêt pour cet item. 33 % des interrogés déclaraient alors que l’aménagement représentait leur principal facteur de motivation au travail, devant le niveau sonore ou encore les interactions sociales… 

Depuis, la pandémie de Covid est passée par-là. Et le rapport aux espaces de travail a évolué et les priorités aussi. Selon une enquête réalisée par Steelcase (menée auprès de 32 000 collaborateurs dans dix pays dont la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni ou encore le Canada et les Etats-Unis), les collaborateurs sont toujours en quête de confort, cependant ils challengent leurs employeurs notamment sur la sécurité et le sentiment d’appartenance. 

La sécurité, car les collaborateurs craignent pour leur santé. Aussi, ils aspirent au respect des protocoles sanitaires, à une meilleure qualité de l’air, des locaux propres, mais aussi suffisamment d’espace pour respecter la distanciation sociale et appliquer les gestes barrières. 
 
Concernant le sentiment d’appartenance, l’étude révèle que si les individus ont apprécié le télétravail généralisé car il a eu pour bénéfice de supprimer les temps de trajet, de favoriser leur concentration ou encore de mieux équilibrer leur vie professionnelle/ vie privée, il a fait naître un sentiment de solitude. C’est par ailleurs le point négatif vis-à-vis du travail à distance le plus cité par les participants de l’enquête, et ce, tous pays confondus. Réfléchir à des environnements qui favorisent la collaboration se révèle primordial. 
 
Côté outils et équipements, là aussi, les collaborateurs ont des requêtes. D’après l’étude The future of office réalisée par Opinion Matters pour Ergotron, plus de 6 collaborateurs sur 10, âgés de 25 à 54 ans, considèrent qu’il est important de travailler avec deux écrans, et ce, dans un souci d’amélioration de la productivité. Et il est à noter que 70 % des actifs français pourraient être influencés dans le choix de leur nouvel employeur en fonction des technologies et outils proposés et liés au bien-être.

Améliorez le bien-être au travail grâce à la reconnaissance 

La reconnaissance au travail n’est pas un « nice to have », mais bien un « must have » si l’on en croit le Baromètre Viavoice dévoilé en 2021. En effet, les collaborateur place ce critère au premier rang de leurs attentes. S’en suit la confiance et le partage d’information. En somme, pour qu’un collaborateur soit épanoui, il est essentiel de lui apporter de la reconnaissance. 

Or, seul un collaborateur sur quatre déclare recevoir de la reconnaissance de la part de son entreprise, d’après une étude Moodwork publiée en février 2022.  

Le manque de reconnaissance n’est pas sans conséquence : il peut altérer la santé physique et/ou mentale des collaborateurs (sentiment d’inutilité, faible confiance en soi, frustration, burn-out, troubles musculosquelettiques…), avec pour conséquence une baisse de l’engagement et de la productivité de façon générale. 

Selon l’association canadienne pour la santé mentale, il existe 4 formes de reconnaissance : 

  • la reconnaissance existentielle (centrée sur la personne) ; 
  • la reconnaissance des résultats au travail (centrée sur l’atteinte des objectifs) ; 
  • la reconnaissance de la pratique du travail ; 
  • la reconnaissance de l’investissement dans le travail. 

Prendre en compte ces différentes dimensions permet d’agir comme levier sur la motivation, la satisfaction ou encore la fierté des individus. 

Comment manifester de la reconnaissance à ses employés ? Une chose est très simple à faire : verbaliser. Pour les managers ou autres dirigeants, il peut par exemple s’agir de féliciter un salarié pour la qualité de son travail et de son engagement. Dire « merci » est également important, puisque cela permet de signifier que les tâches ont bien été accomplies. Évidemment, les mots seuls suffisent rarement, et la reconnaissance passe aussi par des récompenses matérielles ou l’attribution de nouvelles responsabilités. 

Le plus souvent, il s’agit d’accorder des augmentations de salaire, des primes individuelles ou encore des promotions. Une personne qui s’estime mal payée, qui n’a jamais vu son salaire augmenter et dont le poste n’évolue pas malgré la multiplication de ses efforts a de grandes chances de se sentir mal au travail et de ne plus être suffisamment motivée. On rappelle que d’après une étude Ifop (2022) consacrée aux collaborateurs de 50 ans et plus, « l’absence d’augmentation (47%) et de promotion (41%) sont les deux principales sources de ce sentiment de discrimination du fait de l’âge ». Quand un rapport de Visier Insight (2018), montre que le taux de démission chez les Millennials est deux fois plus importants que les non-Millennials, un écart qui tend à se réduire lorsqu’ils bénéficient de promotions et accèdent à des postes à responsabilité.

La reconnaissance est un facteur essentiel du bien-être en entreprise, mais celle-ci est trop souvent délaissée. Ne faites pas cette erreur si vous souhaitez que vos salariés soient heureux et restent longtemps dans votre entreprise. Chaque personne a des besoins différents en matière de reconnaissance, n’hésitez donc pas à écouter attentivement chacune d’entre elles afin de vous adapter. 

Lire aussi : Les voix des collaborateurs : la culture du feedback en question 

Proposez du télétravail et de la flexibilité dans les horaires pour un maximum de confiance 

De plus en plus, les salariés des entreprises ont besoin de flexibilité de la part de leur employeur. Comme vu précédemment, avec la crise sanitaire mondiale, beaucoup ont pu expérimenter le télétravail, et nombreux sont ceux qui ont bénéficié également de l’aménagement de leurs horaires en fonction de leur situation familiale. Offrir aux salariés qui le souhaitent de télétravailler quelques jours dans la semaine est une bonne façon d’améliorer leur bien-être au travail. Leur proposer des horaires flexibles et leur permettre de choisir librement leur date de congés est également primordial pour qu’ils se sentent bien. 

Aujourd’hui, il est assez simple de gérer les congés, les horaires, ainsi que les jours de télétravail de tous vos salariés grâce à des logiciels de solutions RH clé en main. Ceux-ci permettent de donner une certaine liberté aux salariés, tout en sachant exactement qui travaille, à quelle heure, et depuis quel endroit. Toutes ces façons d’offrir de la flexibilité accordent à chacun la possibilité de trouver un juste point d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Les outils permettent de contrôler la réalisation des heures de travail, tout en donnant des éléments de preuve de la confiance et l’autonomie que vous l’entreprise leur accorde. 

Vous connaissez à présent trois éléments essentiels pour améliorer le bien-être au travail. Vous pouvez évidemment organiser des moments collaboratifs comme des déjeuners d’équipes, des ateliers créatifs, des cours de sports, etc. Ces événements sont bien entendu très appréciés et ont un impact positif sur la cohésion des équipes. Cependant, si ces derniers ne sont pas accompagnés d’espaces bien aménagés, de reconnaissance et de flexibilité dans le travail, ils n'améliorent pas à eux seuls la façon dont les salariés se sentent dans l’entreprise. En effet, ces trois axes ont un impact fort sur la santé physique et mentale de vos collaborateurs. Ils apportent de meilleures performances à l’entreprise grâce à une motivation accrue et une marque employeur renforcée qui attire de nombreux talents.