Santé mentale au travail : les managers ont un impact plus important que les médecins, les thérapeutes ou même les conjoints

Les trois cinquièmes des collaborateurs dans le monde disent que leur travail a un impact sur leur santé mentale plus que tout autre chose.
27 mars, 2023, Paris

Votre manager vous stresse-t-il ou a-t-il un impact positif sur votre santé mentale ? C’est la question posée par le Workforce Institute de UKG, l’éditeur de solutions RH et de gestion des temps et des effectifs, dans un sondage auquel ont répondu 3 400 personnes dans 10 pays (dont la France), et qui met en lumière le rôle essentiel joué par notre environnement de travail, notre leadership et, surtout, nos managers, dans le soutien à la santé mentale des collaborateurs. 

Le rapport intitulé Mental Health at Work: Managers and Money indique qu’à l’échelle mondiale : 

  • Les managers ont un impact plus important sur la santé mental (pour 69 % des sondés), que les médecins (51 %) ou les thérapeutes (41 %) – leur impact est aussi grande que celle des conjoints ou des partenaires (69 %) ;
  • Plus de 80 % des collaborateurs interrogés préfèrent une bonne santé mentale à un poste à plus hauts revenus, et les deux-tiers se diraient prêts à accepter une baisse de salaire pour un emploi qui préserve mieux leur bien-être ;
  • Dans 71 % des cas, le stress au travail à des répercussions négatives sur la vie de famille des personnes sondées, leur bien-être (64 %) et leurs relations aux autres (62 %).

A noter que les Français interrogés privilégient encore plus leur santé mentale (86 %) qu’un emploi mieux rémunéré et 57 % seraient prêts à accepter une baisse de salaire si cela leur permettait de mieux préserver leur bien-être. 

« Nous parlons beaucoup de la santé mentale en termes de diagnostic médical ou de burnout. Bien qu’il s’agisse de problèmes sérieux, les facteurs de stress quotidiens auxquels nous sommes confrontés — en particulier ceux liés au travail — sont ceux dont nous devrions parler davantage en tant que dirigeants », a déclaré Pat Wadors, directrice des ressources humaines chez UKG. « Dans la vie, tout n’est pas toujours rose, et lorsque les dirigeants évoquent leurs propres difficultés, ils reconnaissent que les collaborateurs ne sont pas seuls, et qu’il est normal de ne pas se sentir bien parfois. Un leadership authentique et vulnérable est la clé pour créer un sentiment d’appartenance au travail, et, à son tour, la clé pour résoudre la crise de la santé mentale au travail. » 

[Découvrez Pat Wadors dans notre LinkedIn Live sur l’impact du leadership sur l’appartenance et la santé mentale]. 

Les collaborateurs sont fatigués, stressés et veulent que les dirigeants en fassent plus 

Après une journée de travail typique, près de la moitié des personnes interrogées (43 % dans le monde / 50 % en France) se disent « souvent » ou « toujours » épuisés. Pour 78 % d’entre eux (74 % en France) le stress a un impact négatif sur leurs performances professionnelles. Pour les collaborateurs français, ce stress se répercute sur la vie personnelle (72 %), le bien-être (65 %) et les relations avec les autres (64 %).

À l’échelle mondiale, parmi les personnes qui déclarent avoir une santé mentale « mauvaise » ou « très mauvaise », environ un quart (28 %) disent ne pas avoir d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, contre seulement 4 % des personnes ayant une « bonne » ou « excellente » santé mentale. 

Au niveau mondial, un collaborateur sur trois affirme que son manager ne reconnaît pas l’impact qu’il a sur le bien-être de son équipe ; huit sur dix souhaiteraient que leur entreprise et leur manager fassent davantage pour soutenir la santé mentale au travail. 

« L’anxiété chronique qui résulte de la gestion d’une crise mondiale après l’autre est épuisante pour les collaborateurs », a déclaré le Dr Jarik Conrad, directeur exécutif du Workforce Institute de UKG. « Être débordé consomme de l’énergie humaine et a un impact sur la rétention, la performance, l’innovation et la culture. Les employeurs peuvent être le point d’ancrage de la stabilité pour leurs collaborateurs en leur donnant le soutien et les ressources dont ils ont besoin — et pas seulement ce que nous pensons qu’ils ont besoin. » 

Il est permis d’aller moins bien : les managers sont également stressés ! 

Presque la moitié des salariés français (42 %) se disent « souvent » ou « toujours » stressés par leur travail, et pourtant 39 % disent ne parler que « rarement » voire « jamais » de leur charge de travail avec leur supérieur. Mais les recherches montrent au niveau mondial que les managers et les dirigeants portent en grande partie les mêmes charges que leurs collaborateurs, si ce n’est davantage. D’après le sondage, les managers sont plus souvent stressés que les membres de leur équipe et les cadres supérieurs (42 % contre 40 % et 35 %, respectivement), et 25 % d’entre eux disent se sentir « souvent » ou « toujours » épuisés. 

« Voici mon principal conseil aux entreprises en matière de santé mentale : ne laissez pas vos dirigeants sur le bord de la route », a déclaré Dan Schawbel, associé directeur de Workplace Intelligence. « Parfois, il est difficile de susciter de la compassion pour les dirigeants parce qu’ils gagnent bien leur vie, mais beaucoup ne tiennent pas compte de toutes les pressions auxquelles ils sont confrontés, notamment le fait d’être responsables du bien-être de parfois des milliers de collaborateurs. Nous sommes tous humains et, pour bien diriger, il faut d’abord mettre son propre masque avant d’aider les autres. » 

Vous pouvez consulter le rapport  Mental Health at Work: Managers and Money pour plus d’information et conseils supplémentaires sur le développement de l’empathie, de l’authenticité, de l’écoute active et de l’esprit de croissance pour créer un sentiment d’appartenance, d’inclusion et de santé mentale positive sur le lieu de travail. Vous pouvez également consulter ce que les employés du monde apprécient chez un employeur dans le rapport We Can Fix Work également publié par le Workforce Institute de UKG.  

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À propos de Workforce Institute de UKG

Le Workforce Institute de UKG propose des recherches et des analyses sur les questions liées à l’environnement de travail auxquelles sont confrontées les organisations à travers le monde. En réunissant un consortium mondial de leaders d’opinion dans le domaine des RH et de la gestion des effectifs, le think tank partage avec les organisations des idées pratiques pour optimiser le lieu de travail du 21e siècle, tout en donnant une voix importante aux collaborateurs. Fondé en 2007, le Workforce Institute concentre ses activités de recherche et d’analyse — livres, podcasts, enquêtes, articles et ses prédictions annuelles sur le lieu de travail — sur l’équilibre entre les besoins et les souhaits des collaborateurs et les intérêts des organisations afin de gérer l’absentéisme, de lutter contre l’épuisement professionnel, de mettre en place des horaires de travail équitables et de former des leaders, le tout dans le but de stimuler la performance. 

À propos de UKG

UKG (Ultimate Kronos Group), Our purpose is people. 
Pour UKG, l’une des plus grandes sociétés au monde de cloud spécialisées dans les RH, une approche centrée sur les collaborateurs demeure le principal facteur de réussite des organisations. Fournisseur mondial de premier plan de solutions HR Service Delivery et gestion des effectifs, les innovations primées Pro, Dimensions et Ready de UKG aident des dizaines de milliers d’organisations — toutes régions et tous secteurs confondus — à améliorer leurs performances globales, augmenter l’efficacité de leurs RH et à créer pour chacun une expérience de travail connectée. UKG compte plus de 14 000 collaborateurs à l’international et est reconnu pour sa culture inclusive du lieu de travail. L’entreprise a remporté de nombreux prix, se classant plusieurs années de suite parmi les 100 meilleures entreprises pour lesquelles travailler du magazine Fortune. Pour en savoir plus, nous vous invitons à visiter le site internet UKG.fr

Méthodologie de l’enquête

Les résultats de l’étude sont basés sur une enquête menée par Walr pour Workplace Intelligence commandée par The Workforce Institute de UKG entre le 16 septembre et le 1er octobre 2022. Au total, 2 200 employés (y compris les cadres) dans 10 pays ont répondu à des questions sur l’emploi, le stress lié au travail, la santé mentale, la semaine de quatre jours, l’engagement/l’objectif au travail, les incitations au travail et la façon dont leurs sentiments à l’égard du travail peuvent être exprimés aux autres. Les réponses ont été recueillies auprès de 600 employés aux États-Unis et de 200 employés dans chacun des pays suivants : Australie/Nouvelle-Zélande, Canada, France, Allemagne, Inde, Mexique, les Pays-Bas, et le Royaume-Uni. En outre, aux États-Unis, 600 dirigeants et 600 directeurs des ressources humaines (RH) ont répondu à la même enquête, adaptée à leur poste afin d’inclure des questions axées sur leur main-d’œuvre. Tous les participants à l’enquête étaient des adultes qui travaillaient à temps partiel ou à temps plein pour au moins un employeur dans un rôle horaire ou salarié. Voici le rapport complet pour plus de détails sur la méthodologie de l’enquête. 

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